Frédéric Stucin | La Source | Texte de Marie NDiaye I Signé

42,00 

La Source, Frédéric Stucin, Texte de Marie NDiaye

Publié par / Published by Maison CF, 2021
26 x 32,5 cm
88 pages
Couverture rigide / Hardcover

UGS : SKU-STUCIN-42 Catégorie :

Description

Publié par / Published by Maison CF, 2021
26 x 32,5 cm
88 pages
Couverture rigide / Hardcover

« 11 mai 2020. La France se déconfine, sans savoir qu’elle se reconfinera. À Paris, les rideaux des commerces s’ouvrent, les rues s’animent. Pourtant, dans les retrouvailles, les discussions, les médias, revient en boucle l’idée que “la vraie vie est ailleurs”. Ailleurs, au vert, boum immobilier sur les maisons avec jardin, renouer avec la nature, télé-travailler les pieds dans l’herbe, j’entends ces injonctions et celle, plus courante encore car contenant toutes les autres, du « retour aux sources ». Je décide de la prendre au pied de la lettre. Je suis parisien. Si j’ai une source, c’est celle de la Seine, ce fleuve si familier qu’il se confond avec nos rues, même couleur, même vision coutumière qu’on ne remarque plus. Je vais faire un retour à ma source.

J’apprends qu’elle se trouve dans une ville appelée Source-Seine, à 260 km au sud-est de la capitale. Bien sûr, j’entends « source saine », c’est trop beau, ils ont dû faire exprès. Pour s’y rendre, on traverse ces terres nouvellement convoitées, qui rendent possible le pavillon : la Seine-et-Marne, la Marne, l’Aube, la Côte d’Or… plus on s’éloigne, plus les noms donnent envie.

Je veux suivre ce trajet, de Paris jusqu’à la source. Photographier cette nature mêlée d’urbain qui nous fait rêver soudain. Faire l’un de ces voyages à proximité auquel le « plan de soutien au secteur touristique » nous incite. Rencontrer les habitants des berges, ceux qui sont venus, ou restés, pour la Seine, il paraît que sa présence apaise. Avec le fleuve comme fil conducteur, partir en explorateur des terres de la maison avec terrain, de ce désir né du temps confiné, de cet eldorado du monde d’après… Partir mais ne surtout rien chercher. »

Frédéric Stucin

 

« Nous sommes les héros discrets d’une histoire que nous rêvons. Il peut arriver, certains soirs où nous courons encore plus vite et plus éperdument que d’habitude, que nous croyions être des héros de la vraie vie. Alors nous inventons des exploits à notre mesure, nous nageons un peu trop loin dans l’eau ténébreuse, nous dansons sur un toit mouvant, nous nous créons des fantômes splendides que l’aube fera s’évanouir. »

Marie NDiaye

 

Ce livre d’auteur signe la rencontre entre le photographe Frédéric Stucin et l’une des plus belles écritures de ce siècle, Marie NDiaye.

 

“May 11, 2020. France is opening again, unaware that the country will go back into lockdown. In Paris, the store shutters roll up, the streets come alive. And yet, in gatherings, discussions, and the media, the idea that ” life is elsewhere ” keeps coming up. Elsewhere, in the country, real estate booms on houses with gardens, there is the desire to reconnect with nature, working from home with one’ s feet in the grass. I hear these injunctions and the one, even more prevalent as it contains all the others, of the “retour à la source” (in english, ” a return to the roots “). I decide to take it literally. I am a Parisian. If I have a source, it is the Seine, this river so familiar that it merges with our streets, the same colour, the same familiar vision that we no longer notice. I decide to return to my source.

I learn that it is in a town called Source-Seine, 260 km south-east of the capital. Of course, I hear “source saine”, as in “healthy spring” – it’s so good, they must have done it on purpose. To get there, one crosses these newly conquered lands, which make the pavilion possible: the Seine-et-Marne, the Marne, the Aube, the Côte d’Or… the further you go, the more enticing the names sound.

I want to follow this path, from Paris to the source. To photograph this nature mixed with urban which makes us dream suddenly. To make one of these trips to the vicinity to which the “plan of support to the tourist sector” incites us. To meet the inhabitants of the riverbanks, those who have come, or stayed, for the Seine, it is said that its presence soothes. With the river as a thread, to leave as an explorer of the lands of garden houses, of this desire born from the time spent in lockdown, of this Eldorado of the world after… To leave, but above all to seek nothing. ”

Frédéric Stucin

 

“We are the discreet heroes of the narratives we dream. Some evenings, when we run faster and more headlong than usual, we may even believe we are heroes in real life. So we invent exploits in our own image, we swim a little too far in the shadowy water, we dance on a shifting roof, we create splendid spectres that fade away at sunrise.”

Marie NDiaye

 

This book marks the encounter between the photographer Frédéric Stucin and one of the most remarkable writers of this century, Marie NDiaye.

 

Frédéric Stucin est photographe. Spécialisé dans les portraits de personnalités ou d’anonymes, notamment pour la presse, où il publie également des reportages, il mène en parallèle un travail personnel. Ses ouvrages, Endorphine (éditions Filigranes, 2021), Only Bleeding (éditions du Bec en l’air, 2019), Trois étoiles (catalogue de l’exposition du Musée Nicéphore Niépce, 2016) mêlent étroitement exploration du réel et de l’imaginaire. En 2020, sa série « Le Décor », réalisée à Paris pendant le confinement a été promue lauréat au prix Eurazeo. Ses photographies ont fait l’objet de plusieurs expositions, les plus récentes à la Villa Pérochon à Niort, au festival Portrait(s) de Vichy, au Hangar Photo Art Center de Bruxelles.

Marie NDiaye, est née à Pithiviers le 4 juin 1967 d’un père d’origine sénégalaise et d’une mère française. Elle a reçu le prix Femina en 2001 pour son roman Rosie Carpe et le prix Goncourt en 2009 pour Trois femmes puissantes. Elle est l’un des deux seuls auteurs français vivants inscrits au répertoire de la Comédie Française avec sa pièce Papa doit manger. En 2009, elle a participé à l’écriture du scénario du film de Claire Denis, White Material. En 2020, prix Marguerite-Yourcenar pour l’ensemble de son oeuvre.

Frédéric Stucin is a photographer. Specialized in portraits of personalities or anonymous people, especially for the press, where he also publishes reports, he leads in parallel a personal practice. His publications, Endorphine (éditions Filigranes, 2021), Only Bleeding (éditions du Bec en l’air, 2019), and Trois étoiles (catalog of the Musée Nicéphore Niépce exhibition, 2016) closely combine the exploration of reality and the imaginary. In 2020, his series “Le Décor”, made in Paris during the confinement was promoted to the Eurazeo prize. His photographs have been the subject of several exhibitions, most recently at the Villa Perochon in Niort, the Portrait(s) festival in Vichy, and the Hangar Photo Art Center in Brussels.

Marie NDiaye was born in Pithiviers on June 4, 1967 to a father with Senegalese roots and a French mother. She received the Prix Femina in 2001 for her novel Rosie Carpe and the Prix Goncourt in 2009 for Trois femmes puissantes. She is one of only two living French authors in the repertoire of the Comédie Française with her play Papa doit manger. In 2009, she participated in the writing of the screenplay for Claire Denis’ film, White Material. In 2020, she was awarded the Marguerite-Yourcenar prize for the whole of her work.

 

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EXPÉDITION : Tous les livres seront expédiés à partir du 16 novembre.

France
– Gratuit si retrait Maison CF | Galerie Clémentine de la Féronnière, 51 rue saint-Louis en l’île 75004 Paris
Du mardi au samedi de 11h à 19h
– Envoi UPS/COLISSIMO : 4€

Europe
Envoi UPS ou Chronopost 15€

Royaume-Uni
Envoi UPS ou Chronopost 30€

Zone 2, USA et CANADA
Envoi UPS, Chronopost ou TNT 45€

Informations complémentaires

Poids 3 kg
Dimensions 5 × 30 × 35 cm