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La Source

En mai 2020, alors que la France sort du confinement, le photographe parisien, s’interroge sur ce désir collectif d’un « retour aux sources » et décide de le prendre au pied de la lettre : remonter à l’origine de la Seine, depuis Paris jusqu’à Source-Seine. Ce récit devient une quête discrète, entre exploration géographique et introspection, où l’on se prend à inventer, le temps d’un voyage, sa propre épopée.

Ce livre d’auteur signe la rencontre entre le photographe Frédéric Stucin et l’une des plus belles écritures de ce siècle, Marie NDiaye.

42.00€

Artiste: Frédéric Stucin

Texte de: Marie NDiaye

Langues: Francais, Anglais

Dimensions: 33.2 x 26.5 x 1.5 cm

Poids: 909 g

Pages: 72

Description

« 11 mai 2020. La France se déconfine, sans savoir qu’elle se reconfinera. À Paris, les rideaux des commerces s’ouvrent, les rues s’animent. Pourtant, dans les retrouvailles, les discussions, les médias, revient en boucle l’idée que “la vraie vie est ailleurs”. Ailleurs, au vert, boum immobilier sur les maisons avec jardin, renouer avec la nature, télé-travailler les pieds dans l’herbe, j’entends ces injonctions et celle, plus courante encore, car contenant toutes les autres, du « retour aux sources ». Je décide de la prendre au pied de la lettre. Je suis parisien. Si j’ai une source, c’est celle de la Seine, ce fleuve si familier qu’il se confond avec nos rues, même couleur, même vision coutumière qu’on ne remarque plus. Je vais faire un retour à ma source. J’apprends qu’elle se trouve dans une ville appelée Source-Seine, à 260 km au sud-est de la capitale. Bien sûr, j’entends « source saine », c’est trop beau, ils ont dû faire exprès. Pour s’y rendre, on traverse ces terres nouvellement convoitées, qui rendent possible le pavillon : la Seine-et-Marne, la Marne, l’Aube, la Côte-d'Or… plus on s’éloigne, plus les noms donnent envie. Je veux suivre ce trajet, de Paris jusqu’à la source. Photographier cette nature mêlée d’urbain qui nous fait rêver soudain. Faire l’un de ces voyages à proximité auquel le « plan de soutien au secteur touristique » nous incite. Rencontrer les habitants des berges, ceux qui sont venus, ou restés, pour la Seine, il paraît que sa présence apaise. Avec le fleuve comme fil conducteur, partir en explorateur des terres, de la maison avec terrain, de ce désir né du temps confiné, de cet eldorado du monde d’après… Partir, mais ne surtout rien chercher. » 

Frédéric Stucin


« Nous sommes les héros discrets d’une histoire que nous rêvons. Il peut arriver, certains soirs où nous courons encore plus vite et plus éperdument que d’habitude, que nous croyions être des héros de la vraie vie. Alors, nous inventons des exploits à notre mesure, nous nageons un peu trop loin dans l’eau ténébreuse, nous dansons sur un toit mouvant, nous nous créons des fantômes splendides que l’aube fera s’évanouir. », extrait de la préface de Marie Ndiaye

Frédéric Stucin est photographe. Spécialisé dans les portraits de personnalités ou d’anonymes, notamment pour la presse, où il publie également des reportages, il mène en parallèle un travail personnel. Ses ouvrages, Endorphine (éditions Filigranes, 2021), Only Bleeding (éditions du Bec en l’air, 2019), Trois étoiles (catalogue de l’exposition du Musée Nicéphore Niépce, 2016) mêlent étroitement exploration du réel et de l’imaginaire. En 2020, sa série « Le Décor », réalisée à Paris pendant le confinement, a été promue lauréat au prix Eurazeo. Ses photographies ont fait l’objet de plusieurs expositions, les plus récentes à la Villa Pérochon à Niort, au festival Portrait(s) de Vichy, au Hangar Photo Art Center de Bruxelles.

Marie NDiaye, est née à Pithiviers le 4 juin 1967 d’un père d’origine sénégalaise et d’une mère française. Elle a reçu le prix Femina en 2001 pour son roman Rosie Carpe et le prix Goncourt en 2009 pour Trois femmes puissantes. Elle est l’un des deux seuls auteurs français vivants inscrits au répertoire de la Comédie Française avec sa pièce Papa doit manger. En 2009, elle a participé à l’écriture du scénario du film de Claire Denis, White Material. En 2020, prix Marguerite-Yourcenar pour l’ensemble de son œuvre.